Allez-y de notre part : Good Time
Good Time De Josh et Benny Safdie Avec Robert Pattinson, Benny Safdie, Jennifer Jason Leigh Durée : 1h40 |
Sortie le 13 septembre 2017 Comme chaque semaine, la rédaction d’Artistik Rezo sélectionne pour vous LE film à ne pas rater. Cette semaine : Good Time, de Josh et Benny Safdie. Le pitch. Un braquage qui tourne mal… Connie réussit à s’enfuir mais son frère Nick est arrêté. Alors que Connie tente de réunir la caution pour libérer son frère, une autre option s’offre à lui : le faire évader. Commence alors dans les bas-fonds de New York une longue nuit sous adrénaline. Allez-y de notre part. On ne s’attendait pas à trouver les frères Safdie en sélection officielle à Cannes. D’apparence mineure, leurs films semblaient plutôt éternellement destinés à figurer dans des sélections parallèles, là où il est possible de s’épanouir dans la bienveillance et sans trop de pression. Mais Thierry Frémaux en a décidé autrement, voyant sans doute dans Good Time un digne successeur d’un film comme Drive, qui avait reçu en son temps le prix de la mise en scène cannois.
Il est vrai que le film semble plus ambitieux que l’ensemble des œuvres précédemment réalisées par les frangins, adeptes d’une certaine forme d’intimité et de minimalisme (y compris dans Mad Love in New York, leur dernier film en date, qui suivait un couple de junkies dans un état déplorable). À sa tête, Robert Pattinson confirme si besoin qu’il n’est plus uniquement l’acteur de Twilight. Ses rôles chez David Cronenberg ou encore James Gray auront achevé de montrer à quel point le trentenaire a des qualités à revendre. Capable de fulgurances rares, porteur d’une gravité jamais dépourvue de folie, Pattinson est un futur grand. Ou peut-être un grand tout court.
Coloré, haletant, Good Time est néanmoins empreint de nostalgie et de mélancolie : c’est le propre du cinéma des frères Safdie, dont l’œuvre n’a de cesse de regarder en arrière, pas forcément pour se dire que c’était mieux avant, mais pour réaliser à quel point le temps passe vite, qu’on ait 18 ou 35 ans. Bluesy mais punchy, Good Time est la preuve que Josh et Benny Safdie sont bien moins proprets que ce que l’on pouvait imaginer à l’époque de la sortie de leur joli Pleasure of Being Robbed.
Lucile Bellan [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=psPemDR64ko[/embedyt] [Image 2017 © Ad Vitam] |
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